aquarelle

Cet article sur l’aquarelle et les couleurs, est un article invité dans le cadre du carnaval d’articles “1 exercice, 1 aliment, 1 passion qui te font du bien” du blog TaoEnVie.

Il a été écrit par Nathalie DELHOM

du blog https://nathalie-delhom.com/

Hypnose et thérapies brèves.

« J’apprécie beaucoup le blog TaoEnVie, par sa démarche pragmatique et mon article préféré est celui-ci ».

Nathalie DELHOM

Bleu comme l’eau, l’océan, bleu cobalt, bleu indigo,  turquoise… que de déclinaisons et de sensations.

Le bleu est la couleur prédominante dans notre société aujourd’hui. Et pourtant, comme nous l’explique, Michel Pastoureau, spécialiste de la symbolique et de l’histoire culturelle des couleurs, le bleu était considérée comme couleur divine en Egypte alors que pour les Grecs et Romains, elle était assimilée à la couleur des barbares.

Le langage des couleurs

Depuis ma plus tendre enfance, je suis sensible au langage des couleurs, car chacune éveille en moi une sensation suivant sa déclinaison : ne dit-on pas « avoir une peur bleue » ? Mon frère aîné inventait des fantômes, j’avais une peur bleue et puis après je « riais jaune ». Ensuite, quand mon premier Amoureux, à l’école primaire m’a déclaré sa flamme, je suis devenue « rouge comme une tomate ». Et puis est arrivée, « la vie en rose ».

Dans un contexte familial cartésien, terre à terre, où les émotions devaient être masquées, je me suis ressourcée dans les couleurs. Et ces nuances, elles sont partout, dans la campagne occitane de ma jeunesse – ses alpages,  son pic, les stations de skis, son cirque – tout comme dans nos vies, dans les moyens de transport, les vêtements, les fleurs … Des teintes à l’infini suivant les saisons, les goûts, les sensations …

Ces nuances, ombres et lumières, je les retrouve, aujourd’hui, dans l’aquarelle, surtout en hiver et surtout durant le 1er confinement. Etant issue d’un milieu déconnecté des Arts, je n’y suis pas venue tout de suite. Alors, après beaucoup de travail sur mes injonctions limitantes et ma formation en psychothérapie et hypnose ericksonienne, les verrous ont sauté petit à petit.

Mon cheminement vers l’aquarelle et les couleurs

D’abord, en travaillant la terre en cours du soir, à l’IEAC, dans une petite ville du Haut-Rhin. A partir de cette expérience, j’ai continué à suivre certains cours ici et là. A chaque fois, le même constat, une absorption intense qui m’a permis de retrouver du tonus, de la vitalité, le sourire, le calme et l’énergie du calme.

Un beau jour, dans un hebdomadaire communal, je suis tombée sur une annonce pour des cours d’aquarelle. J’ai sauté le pas et après quelques cours portant sur les perspectives, j’ai commencé à diluer la couleur avec de l’eau.

Cette technique a quelque chose de très particulier. D’ailleurs, des peintres célèbres comme Edward Hopper, William Turner, Paul Klee avec le groupe Blaue Reiter, ont réalisé des peintures à l’aquarelle.

L’eau a quelque chose de magique : vous connaissez peut être l’étude « mémoire de l’eau » d’un médecin immunologue, Jacques Benveniste ou encore du Dr Emoto. L’eau retient des informations suivant les vibrations de l’environnement. Donc l’aquarelle aurait des vertus thérapeutiques ?

Examinons de plus près le procédé

Première étape

En aquarelle, il faut préparer son papier de 300 grammes en le plongeant dans une bassine d’eau. Une fois fixé et étiré sur un support, côté rugueux sur le dessus, les pigments se diluent, se promènent librement et laissent des voiles de couleurs. 

Second temps

Le papier plus sec, devient plus brillant et les couleurs fusent les unes avec les autres, créent des formes, des nuances, librement … 

Troisième temps

le papier devient mât, les pigments sont travaillés de manière plus pâteuse pour créer d’autres effets.

Fin de parcours

Le papier est encore plus sec/humide, on peut rajouter des ombres, laver certains traits et en créer d’autres.  Bref, applications infinies de couleurs…

L’eau a aussi un côté relaxant car elle glisse sur le papier.

Les vertus thérapeutiques de l’aquarelle et des couleurs

L’eau permet de diluer les pigments et de travailler en transparence, de laver des parties de l’œuvre, pour créer d’autres rendus. Pendant ce temps, les ondes du cerveau ralentissent passent en mode thêta – soit environ 8 ondes par secondes – et la créativité et l’intuition augmentent, ce qui s’apparente à un mode hypnotique.

Durant notre journée, notre cerveau est souvent en mode beta élevé, soit environ 50 ondes par seconde. Le mode beta, engendre la production d’hormones du stress. Par ricochet ces hormones génèrent des problèmes de sommeil, de concentration, de mémorisation et affaiblissent le système immunitaire …

Isaac Newton, en son temps s’intéressait au processus physico-chimique de la lumière sur l’oeil. William Turner par l’aquarelle ci-dessous a peint une aquarelle dans ce sens :

Réflexion et Réfraction dans 2 sphères transparentes – Aquarelle de W.Turner

Je ne me lasse pas de peindre à l’aquarelle car les couleurs sont déclinées à l’infini. Moment de pause, de détente. Je sens bien qu’à chaque étape, quelque chose en moi change, comme une émotion mal digérée. Ce procédé laisse libre cours à mon inspiration. A chaque fois, je m’évade dans ce mélange de couleurs, cette fusion des teintes, cette recherche de transparence. Je me sens LIBRE, libre de rajouter une technique, libre de représenter ce que je ressens, ce que je vois, ce que j’aime …

Merci les couleurs, merci notre nature, merci …

Nathalie DELHOM

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